Souvenons-nous.... Souvenons-nous...

 
    A ceux qui nous ont quitté,  qui ont oeuvré et
marqué  leur passage à la Bayard Argentanaise.

"Le temps qui adoucit la peine n'efface pas le souvenir" 
                                                                                                                                                                                   (Arseneau)
 

Décès d'un ancien bon gymnaste de la Bayard
Xavier DUFOUR vient de nous quitter à l’âge de 62 , gymnaste a la Bayard pendant quelques années (1970) ,Jean Luc TABESSE se souvient qu’il  allait le chercher à l’époque où ses parents habitaient rue de Normandie et lui rue du val d’orne pour l’emmener a la salle de gym près du cinéma la BAYARD .Quelques années plus tard il transmettait le virus a son fils Franck qui au fil des années devint vice-champion de France cadet FSCF .
Sincères condoléances à toutes sa famille .Le président JL TABESSE (obsèques mardi 11 Avril 14h30 église ST GERMAIN.



Recueillement au Cimetière d'Argentan en hommage à Robert BOSCHER et André JIDOUARD, Samedi 18 Juin 2022
Recueillements lus par Jean Luc Tabesse, Président de la Bayard Argentanaise
 
       Si nous sommes ici rassemblés autour de la dernière demeure de Robert, c’est pour que la Bayard Argentanaise puisse enfin rendre hommage à celui dont la vie a été étroitement liée au développement de notre club omnisports pendant près de 70 ans.
      A l’époque de la subite disparition de Robert en mars 2020, la crise sanitaire nous avait physiquement empêchés de l’accompagner pour son dernier voyage, et de partager avec sa famille la peine et la tristesse dans laquelle son décès nous avait tous plongés. La Bayard omnisports venait de perdre son président, et les Bayardistes venaient de perdre un ami.
     Au même titre qu’André JIDOUARD, auprès de la tombe duquel nous irons ensuite nous recueillir, Robert BOSCHER a énormément œuvré pour la Bayard Argentanaise et des valeurs d’amitié, de dépassement de soi et de fraternité qui en sont les fondations. Au fil des décennies, il a non beaucoup donné de son temps et de son énergie auprès de la gymnastique, du basket ou du tennis de table, les sections au sein desquelles il a évolué, mais aussi de la Bayard dans son ensemble.
     N’oublions pas qu’en 2012, personne ne s’était proposé pour prendre le poste vacant, de président de la Bayard Omnisports, cette coquille protectrice qui fédère toutes les sections de notre association. Alors, Robert, à plus de 70 ans, s’était dévoué.
      Je reprends ses mots de l’époque : s’il était devenu le président, c’était « sans autre ambition que de garder l’âme vivante de la Bayard ». Dix ans plus tard nous pouvons affirmer qu’il a réussi dans son entreprise. Alors aujourd’hui, nous sommes tous rassemblés pour garder en nous l’âme vivante de Robert.
     Avec Françoise, l’épouse de Robert, nous allons maintenant déposer une gerbe en honneur et à la mémoire de notre ancien président, en présence du drapeau de la Bayard Argentanaise. Puis le député Jérôme NURY, proche ami de Robert, viendra à son tour déposer une gerbe
    (Dépôt des gerbes). Maintenant, pendant la minute de silence, nous pourrons nous souvenir des bons moments que nous avons passés avec Robert. Je vous invite maintenant à nous recueillir autour de la tombe d’André JIDOUARD, située à quelques mètres de là.


 

 
 
 
 
 
Devant la tombe d’André JIDOUARD

 
     Cela fait maintenant 10 ans, en avril 2012, qu’André JIDOUARD, un autre grand Monsieur de la Bayard Argentanaise nous quittait, à l’âge de 85 ans. André et son épouse Jeannine, ici présente, ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la Bayard après la Seconde Guerre mondiale. On peut même dire qu’ils ont incarné la Bayard omnisports, notamment en s’installant dans le pavillon à côté de l’ancienne salle de gymnastique, rue de la République.
Secrétaire général de la Bayard, André en aura été l’homme à tout faire, alliant efficacité e
t discrétion. Il a d’abord participé activité à la renaissance de la Bayard, au sein de plusieurs sections (théâtre, fanfare et basket-ball, puis gymnastique dans la même équipe que Robert BOSCHER). Mais c’était surtout un organisateur hors pair, cheville ouvrière de nombreux évènements sportifs mais aussi culturels, organisés sous l’égide de la Bayard pendant plusieurs dizaines d’années.
La médaille d’or de la Jeunesse et des Sports, la médaille de platine de la Fédération française d’athlétisme, la médaille d’honneur fédéral de la FSCF, ou l’insigne de chevalier de l’ordre national du Mérite permettent de comprendre l’importance qu’a pu avoir André JIDOUARD pour la Bayard et, au-delà, pour Argentan…
Sa disparition, il y a 10 ans, n’efface pas le souvenir ému que nous gardons d’André. Et c’est avec son épouse, Jeannine, que nous allons fleurir sa dernière demeure, avant d’observer une minute de silence en sa mémoire.
            


                

                                       

                                        

 
 
 Robert BOSCHER, notre Président,
nous a quitté le Mardi 10 Mars 2020
C'est une immense tristesse pour les membres et proches de la Bayard Argentanaise.
Merci Robert d'avoir servi notre Association
pendant plus de 70 ans
                 


 

Robert Boscher (1940-2020)

Texte lu par François Boscher, lundi 16 mars en l’église Saint-Germain d’Argentan, à l’occasion des obsèques de Robert, son père.

 

Robert, Papy, Tonton, Papa…

Tu auras vraiment eu une vie hors norme… Du début jusqu’à aujourd’hui. Comment définir en quelques mots ce qu’aura été ta vie, un parcours aussi riche, et ta personnalité ?

Papa, ta vie me fait penser une sorte de Rubik’s Cube, tu sais, ce petit casse-tête dont les six faces sont en interaction constantes les unes avec les autres pour former un tout.

Toi aussi tu as autant de facettes qu’un Rubik’s Cube. La première – chronologiquement – c’est bien évidemment celle qui concerne Argentan. La ville où tu as vu le jour, le 11 janvier 1940, pendant la période de la « Drôle de guerre » ; Argentan dont tu connais chaque quartier, on peut même dire chaque rue, d’ailleurs tu as vécu toute ta vie dans la même rue !…

Tu as coutume de dire « Aimer sa ville, c’est en parler », et tu dois sacrément aimer Argentan et les Argentanais, car tu peux en parler pendant des heures et des heures, avec des anecdotes sur la ville et sur ses habitants, petits ou grands. Un de tes vieux amis m’a dit l’autre jour, « Je ne peux pas imaginer Argentan sans Robert… »

La deuxième facette de la vie de Robert, c’est le sport, plus précisément à la Bayard Argentan, avec d’abord un peu de gym pour commencer, puis un demi-siècle de basket sur tous les terrains de l’Orne et de Normandie : faut-il rappeler que tu as disputé ton dernier match à 66 ans ? Respect… Ensuite tu as poursuivi ta carrière avec une raquette de tennis de table en main, tu étais ainsi encore à l’œuvre il y a une dizaine de jours. Sportif côté pile (pile électrique d’ailleurs parfois) et dirigeant côté face, car longtemps tu as été entraîneur, coach, secrétaire de club, chauffeur de voiture ou arbitre tout au long d’une vie sans véritable temps mort. Tu étais partout à la fois, au point que je me suis parfois demandé si tu n’étais pas doté d’un véritable sens de l’ubiquité. Tu es infatigable, je me souviens que lorsqu’il fallait essuyer le sol condensé et glissant de la salle de basket rue de la République, c’était bien souvent mon Robert qui s’y collait avec la serpillière… Le sport, c’est aussi pour toi une autre façon de vivre en société, un sportif au service de ses coéquipiers, avec ses amis, les familles Jidouard, Chéramy, Besnard, Samson, Marie, Sauvaget et tant d’autres encore. Bien sûr, le sport a pris une part importante de ton temps, et ce n’était pas forcément simple pour la vie de famille.

La famille, c’est la troisième facette de ton Rubik’s Cube personnel. La famille, c’était d’abord l’exemple donné dans ta jeunesse par tes grands-parents et tes parents ; puis celle que tu as fondée avec Françoise, que tu as épousée en 1965, il y a bientôt 55 ans, et avec qui tu as quatre enfants. Dans un Rubik’s Cube, la plupart des éléments peuvent rapidement passer d’une face à une autre, mais il existe un élément central immuable, indispensable pour assurer la solidité de l’ensemble. En l’occurrence, cet élément indispensable, celui qui permet de virevolter d’une face à l’autre, c’est celle que tu appelles « Fanfan », et que nous autres appelons Maman, Mamie ou Tatie. 55 années de complicité pendant lesquelles Maman t’aura quand même souvent attendu pour dîner, car tu dois bien l’admettre, la ponctualité n’est pas vraiment ton fort. Sans doute que tu as croisé sur ton chemin un ami, un voisin, une connaissance avec qui tu as causé au coin de la rue, ou à qui tu as rendu un petit service… Ça la fait soupirer, Maman, mais bon, ce quart d’heure quasi-systématique de retard, ça fait partie du package de Robert. C’est marrant, mais s’il y a bien un métier où on ne t’aurait pas imaginé, c’est chef de gare…

La famille, ce sont aussi les jeunes générations, tes dix petits-enfants – et une arrière-petite-fille – pour qui tu es un grand-père toujours prêt pour une blague, pour faire un feu dans la cheminée, ou une partie de pêche aux crabes à Barneville, ton havre de vacances. Plus ils sont petits, tes petits-enfants, et plus tu rigoles avec eux, car en fait toi aussi tu es resté un éternel gamin avec ton petit sourire en coin et tes jeux de mots probablement tirés d’une blague Carambar… À croire que tu n’as pas vraiment 80 balais, mais plutôt vingt fois 4 ans…

La 4e face de ce Rubik’s cube personnel, le jardin secret de Robert, c’est la nature. Tu es un écologiste au sens premier du terme, les deux pieds bien ancrés dans le terroir. Ton beau-père t’avait appris à faire le cidre tiré des pommiers du Petit champ de la route de Trun. Ce fameux breuvage normand, systématiquement à chaque repas sur ta table, tu en fais aussi profiter tous tes amis, distribuant avec générosité les bouteilles de ce nectar parfois redoutable. La nature, ce sont aussi les innombrables parties de pêche à pied dans les rochers de Barneville, là aussi dans les traces de ton père. S’ensuivaient d’interminables repas de fruits de mer, face à l’île de Jersey ou sous le mimosa en fleur, si possible arrosés d’un bon verre de cidre… Aujourd’hui, je peux annoncer à tout le monde que la confrérie des étrilles, des palourdes et des homards va pouvoir souffler un peu.

La nature, tu en profites et tu en fais profiter les autres, les noix du « Petit champ » route de Trun et les virées de champignons sont aussi l’occasion de partager avec d’autres. La nature, tu la protèges également, les chantiers de Faune et Flore de l’Orne en témoignent. Et jamais ô grand jamais il ne t’est venu à l’idée d’aller faire une promenade sur la plage à Barneville, sans emporter avec toi un sac dans lequel tu ramasses tous les déchets et emballages ramenés du large jusque dans le varech…

Cinquième facette de notre Rubik’s Cube du jour, la Caisse d’épargne. On a peut-être maintenant tendance à l’oublier, mais dans ta première vie, celle du siècle dernier, à Argentan la famille Boscher était synonyme de l’Écureuil, et comme deux de tes frères et ton père avant vous trois, c’est d’abord derrière les guichets que les Argentanais ont eu l’habitude de te voir et de discuter avec toi. Forgé à la rigoureuse école paternelle, je me souviens comment, à chaque fin d’année, vous comptiez et recomptiez le calcul des intérêts du livret A des clients, à une époque où ni l’informatique ni l’euro n’existaient. Là aussi, ta carrière professionnelle, jusqu’en 1996, t’a permis de te rendre utile aux autres, aux habitants du Pays d’Argentan qui ne voyaient pas un toi un banquier mais plutôt un homme de bons conseils à leur service.

   Servir. C’est le maître mot de la 6e et dernière face de Rubik’s Boscher. C’est peut-être même celui qui te caractérise le plus. Nous t’avons toujours connu au service des autres. D’abord au service de la Nation, jeune officier pendant la guerre d’Algérie, puis fidèle au drapeau tricolore au sein de diverses associations patriotiques, celle des médaillés militaires, ou du Souvenir français, faisant sans relâche la quête pour le Bleuet de France le 8 mai, les 1er et 11 novembre, ou encore fidèle porte-drapeau lors des cérémonies ou des enterrements d’un ancien combattant ; au service des autres, c’est ce que tu as fait toute ta vie : au travail mais aussi dirigeant sportif ou bénévole pour de nombreuses associations à Argentan : pour beaucoup, tu es « le Monsieur aux bouchons » qui, avec sa Dyane (puis sa C3 rouge) et son cher ami Patrick, vient ramasser les bouchons de plastique ou de liège dans les grandes surfaces pour « Bouchons d’amour », au bénéfice de personnes en situation de handicap. Proche de l’association des Paralysés de France, tu consacres aussi une partie de ton temps au Conseil d’administration des hôpitaux d’Argentan et de Sées, où tu sièges bénévolement en tant que représentant des usagers. Le bruit ne faisant pas de bien et le bien ne faisant pas de bruit, tu as discrètement aidé de nombreuses personnes qui avaient besoin d’un coup de main, sur le plan administratif ou financier, ou plus simplement besoin d’une écoute attentive, car jamais ta porte n’est fermée à qui veut bien sonner.

Cet engagement, il est aussi ancré dans le paysage politique local, ainsi tu as été élu municipal pendant un quart de siècle, d’abord deux mandats d’adjoint puis deux autres à siéger au sein de l’opposition ; ces joutes et ces confrontations d’idées, tu les aimais, tu t’investissais et parfois bataillais verbalement pour faire avancer les causes que tu estimais justes. Toute cette vie d’engagement public a été mise en valeur en 2007, lorsque tu as été fait chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur, une décoration qui, d’ailleurs, t’aura poussé à ne jamais cesser de t’investir au service des autres. Par exemple, la veille de ton décès, tu as rédigé un rapport de représentant des usagers de l’hôpital… Tu pouvais parfois être envahissant, mais le vide que tu laisses aujourd’hui montre à quel point tu faisais partie de nos vies.

Cet engagement, il pouvait prendre une forme plus personnelle voire intime, notamment dans ta relation avec la paroisse et la religion. La foi, que tu partages avec Maman depuis toujours, est une pierre angulaire de ton existence, tu crois en Dieu comme tu crois en l’Homme. Aujourd’hui que tu nous as quittés, c’est un élément de réconfort pour Maman et pour bien d’autres, de savoir que ta vie se poursuit « là-haut ».

Tu es vraiment une belle personne,

Au revoir Papa.


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Eveil